Parfois, je me dis qu’une seule vie n’est pas assez pour expérimenter tout ce que je souhaiterais. Et c’est comme ça, pas comme si je pouvais faire autrement. Mais je dois t’avouer que j’ai trouvé un autre moyen de tenter de nouvelles expériences…
Je pratique le grandeur nature !
Et j’aime ça.
~
Voilà presque dix ans que je pratique le jeu de rôle grandeur nature. Peut-être que tu connais le jeu de rôle papier, comme Dungeons and Dragons, ces jeux où on incarne par la parole un personnage accomplissant une quête. Eh bien le grandeur nature (GN), c’est la même chose, sauf que le personnage, on l’incarne physiquement. Ça implique de porter un costume, d’agir selon des principes qui peuvent ne pas être les tiens… Si ça peut sembler bizarre de prime abord, le grandeur a plusieurs bienfaits que je suis heureuse de te montrer !
Si tu aimes le principe, tu pourras facilement trouver un univers qui t’intéresse plus que les autres, histoire de t’y plonger et d’en faire partie un peu. Et puis, tu pourras te dire « J’ai participé un tea-party au XIXe siècle ! », par exemple. C’est quand même une sacrée expérience, non ?
~
On ne va pas se mentir : si je pratique le jeu de rôle grandeur nature, c’est d’abord pour m’amuser. C’est mon loisir préféré, avec la lecture. Il me permet de me déconnecter du quotidien le temps d’une soirée ou d’un week-end, de me distraire et de revenir à la vie normale. Je reviens dans un autre état d’esprit et j’aborde les choses avec un nouvel état d’esprit.
Les souvenirs de GN font partie des plus belles choses dont je me souviens. Au fil du temps, j’ai réussi à me créer une banque de bons moments dans laquelle je puise pour les périodes un peu plus tristes.
~
Quand on pratique le GN, on incarne une autre personne, parfois très éloignée de ce que nous sommes en réalité. Très, très différente. Si parfois la transition est brutale, il a au moins le mérite de m’apprendre qui je suis : je découvre mes limites, mes réactions à certaines situations et le regard que je peux porter sur des thématiques qui m’étaient alors inconnues.
En plus de m’être amusée, j’apprécie particulièrement le GN car il m’apprend à me mettre facilement à la place d’un autre, à imaginer sa manière de voir les choses, de me sentir capable de plus de bienveillance et de compréhension. Et ça, c’est tout bénef’ non ?
~
Je t’en ai déjà parlé ici, j’aime écrire. Et après avoir été « simple » joueuse pendant plusieurs années, je n’ai pas pu m’empêcher de passer du côté organisation de la barrière.
Imaginer des personnages, des intrigues, des enquêtes et/ou des scénarios, ça développe ma créativité et mon imagination. Plus j’en écris, plus ça vient facilement ! C’est sûr que ça demande du temps, mais je ne le vois pas passer, lorsque je suis plongée dans la conception d’un nouveau jeu.
~
Au fil du temps, j’ai appris à lâcher prise et à laisser aller les événements. Ce n’est pas facile. Mais je crois que m’y entraîner dans le cadre sécurisé d’un jeu en me cachant derrière un personnage m’a permis de faciliter cet apprentissage. J’ai (un peu) moins peur de l’inconnu et je n’hésite pas à tenter de nouvelles expériences. J’ai pris conscience à quel point c’était capital pour enrichir sa vie.
~
Plein de monde trop chouette !
Il y a des gnistes – des personnes pratiquant le grandeur nature – un peu partout en France et dans le monde. Et les loisirs, on est d’accord pour dire que c’est le meilleur moyen de se faire de nouvelles amitiés, non ? Au fil des années, j’ai fait de belles rencontres amicales… et amoureuses aussi ! Mon compagnon est un gniste lui aussi. Même si on ne s’est pas à proprement parler rencontré sur un GN, notre passion commune nous a rapprochés !
Les retrouver – en jeu ou ailleurs – est toujours l’occasion d’évoquer des souvenirs bien précis et qui nous rapprochent. De passer de bons moments en somme !
~
Bref…
Le jeu de rôle grandeur nature, c’est plus qu’un loisir pour moi. J’aime ce qu’il m’apporte, les capacités qu’il développe chez moi.
Et toi, tu as déjà tenté ?
L’image a été réalisée spécialement pour mon blog La boîte à GN par Mathieu Coudray.